Une attaque par manipulation des en-têtes vise à altérer les en-têtes des paquets de données dans le but de compromettre la sécurité ou d'induire en erreur les dispositifs réseau ou les systèmes cibles. Voici quelques exemples d'attaques par manipulation des en-têtes, qui peuvent également affecter IPv6 :

  1. Spoofing d'adresse IP : Les attaquants peuvent falsifier l'adresse IP source d'un paquet pour induire en erreur le destinataire quant à l'origine du trafic. Cela peut être utilisé pour masquer la véritable identité de l'attaquant ou pour contourner les mécanismes de filtrage basés sur l'adresse IP.

  2. Manipulation des en-têtes ICMPv6 : Les messages de contrôle Internet (ICMP) sont utilisés dans IPv6 pour diverses fonctions de gestion et de diagnostic réseau. Les attaquants peuvent altérer les en-têtes ICMPv6 pour tromper les dispositifs réseau ou les systèmes cibles, ou pour mener des attaques par déni de service (comme les attaques de déni de service de type "Ping of Death").

  3. Attaques de déni de service par épuisement de ressources : Les attaquants peuvent manipuler les en-têtes de paquets de manière à épuiser les ressources des dispositifs réseau ou des systèmes cibles, tels que les tables de connexion, les tampons de mémoire ou les capacités de traitement.

  4. Attaques de déni de service par fragmentation malveillante : Les attaquants peuvent fragmenter les paquets de manière malveillante en manipulant les en-têtes de fragmentation, ce qui peut entraîner une mauvaise reconstitution des fragments ou un dysfonctionnement des dispositifs réseau ou des systèmes cibles.

  5. Attaques de détournement de session : Les attaquants peuvent altérer les en-têtes de paquets pour intercepter ou manipuler des sessions réseau légitimes, telles que des sessions TCP ou UDP, dans le but de compromettre la confidentialité ou l'intégrité des données échangées.

Pour se protéger contre les attaques par manipulation des en-têtes, il est important de mettre en œuvre des mesures de sécurité appropriées, telles que la validation des en-têtes des paquets entrants, la mise en œuvre de listes de contrôle d'accès (ACL) pour limiter le trafic malveillant, et l'utilisation de mécanismes de détection d'intrusion pour détecter et prévenir les attaques en temps réel. De plus, une sensibilisation des administrateurs réseau et des utilisateurs finaux sur les risques associés à la manipulation des en-têtes peut contribuer à réduire les vulnérabilités exploitées par ces attaques.