Une attaque sur le routage IGP (Interior Gateway Protocol) vise à compromettre les protocoles de routage utilisés à l'intérieur d'un système autonome (AS) pour déterminer les chemins les plus efficaces vers les destinations réseau. Voici quelques exemples d'attaques courantes sur le routage IGP :

  1. Attaque par injection de fausses informations de routage : Dans ce type d'attaque, un attaquant injecte de fausses informations de routage dans le protocole IGP, tel que OSPF (Open Shortest Path First) ou RIP (Routing Information Protocol), afin de dérouter le trafic vers des destinations contrôlées par lui-même. Cela peut être réalisé en exploitant des vulnérabilités dans la configuration des routeurs ou en compromettant des routeurs sur le réseau pour leur faire propager de fausses routes.

  2. Attaque par suppression de routes : Dans cette attaque, l'attaquant supprime sélectivement certaines routes de la table de routage d'un routeur, ce qui peut entraîner une perte de connectivité vers certaines destinations ou un déroutement du trafic vers des chemins moins efficaces.

  3. Attaque par surcharge de messages de routage : Les attaquants peuvent également inonder le réseau avec un grand nombre de messages de routage, surchargeant ainsi les routeurs et les rendant incapables de traiter correctement les mises à jour de routage légitimes. Cela peut entraîner des retards dans la convergence du routage ou même des pannes du protocole IGP.

  4. Attaque par rejeu de messages de routage : Les attaquants peuvent capturer des messages de routage légitimes et les rejouer ultérieurement dans le réseau pour manipuler la topologie du réseau ou tromper les routeurs sur les chemins les plus efficaces vers les destinations.

  5. Attaque par falsification d'identité : Les attaquants peuvent usurper l'identité d'un routeur légitime en envoyant des messages de routage avec une fausse adresse source, ce qui peut entraîner la propagation de fausses informations de routage dans tout le réseau.

Ces attaques peuvent avoir des conséquences graves, telles que la perturbation des communications réseau, la perte de connectivité, ou même la compromission de la sécurité en redirigeant le trafic vers des destinations contrôlées par l'attaquant. Pour se protéger contre ces attaques, il est recommandé d'utiliser des mécanismes de sécurité tels que l'authentification des messages de routage, la mise en œuvre de listes de contrôle d'accès pour limiter l'accès aux protocoles de routage, et la surveillance active du trafic réseau à la recherche d'anomalies ou de comportements suspects. De plus, la configuration correcte des protocoles de routage et des pare-feu peut aider à atténuer les risques d'attaques sur le routage IGP.